«De la paille de colza pour nos logettes «De la paille de colza pour nos logettes creuses»
Depuis la flambée des cours des dérivés du lin, Marc et Pascal Leroyer utilisent les tiges de colza produites sur l'exploitation.
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«Quand nous avons installé nos logettes, il y a un an, nous ne nous doutions pas que le prix des anas de lin flamberait», relate Marc Leroyer à la tête de 90 vaches laitières avec son frère Pascal, à Ferrière-la-Verrerie, dans l'Orne. A cette époque-là, nous pensions surtout à éliminer l'aire paillée, responsable de nos problèmes de cellules.»
C'est la raison pour laquelle les vaches logent aujourd'hui dans des logettes. Elles sont creuses là où le caillebotis ne gênait pas la fixation de la «butée arrière». Sur le bord du caillebotis, elles sont en béton. «Nous ne pouvions pas employer de la paille seule, explique Marc. Il nous fallait un produit à fort pouvoir absorbant.»
Rendement: entre 4 et 5 tonnes par hectare
«La tige de colza est ligneuse, comme celle du lin. J'ai donc pensé que la substitution était possible», poursuit-il. Encore fallait-il trouver une solution pour la broyer. «Je connaissais un entrepreneur qui avait conçu un matériel pour déchiqueter la paille de céréales pour répondre aux besoins des poulaillers, ajoute Marc. Sa presse à balles cubiques est munie d'un broyeur de végétaux, juste devant le pick-up. La paille est réduite en petits copeaux de 3 à 4 cm, avant d'être tassée, puis liée comme une balle classique.» Le tout se tient bien, même si les brins sont courts. Le rendement est de 4 à 5 tonnes par hectare. Cela correspond aux besoins de l'exploitation pour un mois. Le coût de la prestation est de 15 euros par tonne. Les deux frères ont également testé une deuxième méthode de broyage avec l'ensileuse. La coupe à herbe est montée et la récolte se passe comme celle de l'ensilage. «Nous attendons toutefois cinq à six jours après la moisson. Le temps que la tige soit bien sèche», ajoute Marc.
Des tiges broyées comme l'ensilage
Pas de soucis pour le stockage: ces copeaux, un peu plus courts (1 cm), sont entreposés dans le fond de la stabulation. Le remplacement de l'aire paillée par les logettes a en effet libéré de la place. «Aucun problème non plus pour sa reprise, précise-t-il. Le tracteur équipé du godet fait très bien l'affaire. Nous garnissons les logettes creuses toutes les trois semaines. Le stock est déposé sur l'avant. Il est étalé petit à petit par les animaux.» Les deux frères utilisent cette litière de la même manière que les anas de lin. Les souillures sont retirées deux fois par jour pour maintenir une bonne hygiène. Sur les logettes en béton équipées d'un tapis, le renouvellement a lieu tous les jours. «Après six mois d'utilisation, le colza broyé est aussi confortable que les anas de lin», constate Marc.
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Un couloir toujours propre
Pour favoriser l'écoulement des déjections, le couloir situé entre les deux rangées de logettes creuses n'est pas plat.
Il comprend deux pentes de 4% dirigées vers le centre. Le rabot est doté de deux branches pour suivre parfaitement le terrain. «Les jus ne stagnent jamais et les vaches sont toujours propres», explique Marc. Il est programmé pour se mettre en route toutes les 4 heures.
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